Mellin de St Gelais , ami de Marot reproduisit les qualités de son style et importa d'Italie en France le sonnet et le madrigal.

La langue française  et son perfectionnement

La langue française avait jusqu'au  milieu du 16eme siècle une naïveté et une gaîté toutes gauloises, des constructions vives et naturelles, des termes explicites, presque toutes les qualités du caractère national .  Mais elle manquait encore de correction , de goût , et de noblesse, qualités précieuses qu'elle allait acquérir sous Henri II, et sous ses premiers successeurs, en attendant qu'elle fit définitivement fixée par les écrivains du 17eme siècle.

Notre langue devait se perfectionner sous l'influence de l'antiquité grecque et romaine. A l'avènement de Henri II plusieurs causes avait déjà préparé cette influence, avec les nombreux travaux des érudits comme Palograve,  de Despautère, et autres philosophes .

 Les établissement scientifiques de François 1er et son édit de Crémieux prescrivait aux tribunaux l'usage du français.

 FRANÇOIS RABELAIS  , contribua a la perfection de cette langue qui, avait su orner la langue maternelle de tours et de notes empruntés a l'antiquité. Dix ans après la mort de François 1er ,  JOACHIM  du  BELLAY  publia sa "Défense et illustration de la langue française".

 C'était le manifeste d'une école(manifeste de l'école gréco-latine de  1549 ) qui prétendait régénérer la poésie française en abandonnant les traditions gauloises de l'école de Marot , pour imiter les constructions et les termes mêmes des auteurs grecs et latins. Cette école avait pour chef  Pierre de Ronsard qui appliqua la nouvelle poésie dans Franciade , poème épique ,avec ses sonnets ,ses odes, .. 

LA PLEIADE

Pierre de Ronsard fut l'admirateur de ses contemporains qui le surnommèrent "l'Homére du Vendarnois", avec du  Bellay, Iodelle, Belleau, Baïf, Daurat et Ponthus de Thiard, il forma une Plaïde poétique( nom d'une constellation adoptée par 7 poètes alexandrins du 3eme siècle. )

Ronsard à force d'imitation servile ,tomba dans des exagérations ridicules. 

Il appelait Bacchus, Porte Sceptre, Apollon porte Perruque , le soleil Brûle champs. Le protestant Du Bartas , disciple de la même école ,appelait les vents " les postillons d'Éole . Malgré ces excès , Ronsard et du Bellay eurent quelques vers heureux dans les pièces qu'ils composèrent . Leur réforme échoua après un brillant succès, contribua quand même à donner au langage poétique , un ton plus noble et plus approprié aux grands sujets.

    Ce fut un poète de la pléiade Etienne Jodelle , qui réforma le théâtre Français. On avait commencé au moyen age par représenter dans les églises sous le nom de "Mystères",des scènes empruntées a la vie du Christ ou des saints. Le succès des Mystères avait fait naître le goût des représentations profanes et les clercs de "La Basoche"(salle du palais de justice) avaient joué des pièces allégoriques appelées "Moralités". Ils amenèrent les Farces ,drames comiques , dont le plus célèbre est "l'Avocat Patelin" et les drames satiriques représentés par les "Enfants sans souci "joyeuse bande de  jeunes Parisiens dont le chef s'appelait "Le prince des Sots".

 François 1er s'était vu forcer de réprimer ses deux compagnies par des édits et par la censure et en supprimant les licences. En 1548  le Parlement ordonnait par arrêté aux confrères de "la Passion "de renoncer désormais aux Mystères pour se borner aux sujets licites ,profanes et honnêtes.

 Notre théâtre allait renaître par l'imitation de la comédie , de la tragédie de l'antiquité. Iodelle alla plus loin , il composa ,d'après les règles des anciens "Cléopâtre captive" qu'il représenta avec des amis en présence de Henri II et de la cour. Il eut un véritable triomphe et peu après il composa une tragédie  "Didon" et une comédie 'La rencontre" .Sur ces traces marchèrent Jean de la Péruse, Garnier, Larivey en attendant Corneille.

SUITE PAGE SUIVANTE