Florence reste, jusqu'à la fin du siècle, le centre dominant.

L'art nouveau s'y développe sans contradiction, favorisé par l'ambiance intellectuelle, par le mécénat d'un patriciat gagné aux formes esthétiques et spirituelles engendrées par l'humanisme, par le rôle des Médicis.

 Il y trouve ses premiers théoriciens, en particulier L. B. Alberti (14041472), qui rédige des traités sur la peinture, la sculpture et surtout l'architecture). A partir des leçons de Donatello, la sculpture se développe à la fois vers la finesse délicate (Della Robbia, Mino da Fiesole) ou la force réaliste ( Verrochio ).

 Les formules de Brunelleschi sont systématisées et vulgarisées par Michelozzo, Giuliano da Sangallo (1445-1516). La peinture après la disparition prématurée de Masaccio, peut s'analyser selon deux axes de recherches esthétiques. Un courant plus vigoureux, plus réaliste, plus tourné vers les formes et le dessin, où l'on trouverait Paolo Uccello, le maître de la perspective, Verrochio, aussi sculpteur que peintre, Andrea del Castagno.

Un courant plus gracieux, accordant davantage à l'idéalisation des modèles, à la douceur colorée, non sans un certain affadissement, avec Filippo Lippi et son fils Filippino.

 A l'écart, Fra Angelico (1387-1455) tente, tout en utilisant les ressources nouvelles de la technique, un retour à la ferveur médiévale.

La fin du XVe siècle est marquée par deux puissantes personnalités, celle de Botticelli (1445-1510) et de Léonard de Vinci (1452-1519). Marqués profondément tous deux par la philosophie néo-platonicienne, familiers du cercle des Médicis, ils traduisent l'humanisme de manière très différente. Botticelli reste fidèle à la tradition florentine du dessin vigoureux, de la ligne précise, de la couleur franche et simple.

 Dans l'allégorie du Printemps ou dans La Naissance de Vénus, il exprime les grands mythes familiers aux amis de Marsile Ficin.

Dans L'Adoration des Mages, il figure en acteurs de la scène sacrée les Médicis et leur cour. La prédication de Savonarole le ramène à la fin de sa vie à une ferveur religieuse presque tragique. Sa dernière œuvre est une illustration de La Divine Comédie. Léonard peintre procède d'une vision esthétique toute différente. Élève de Verrochio, il reste florentin jusqu'en 1481, avant de gagner la Lombardie à l'appel de Ludovic le More, duc de Milan. D'une formule très florentine (Annonciation des Offices, vers 1475), il passe à une composition plus complexe, où les formes se fondent dans une atmosphère subtile où la lumière tremble à travers une sorte de brume estivale.

( Bartholomé Bernassar Jean Jacquart Le XVIe ARMAND COLIN Bibliothèque municipale Arcachon ) - d'autres textes de ces auteurs vous expliqueront mieux cette période si féc