LA RENAISSANCE NORDIQUE            retour page accueil
Peinture de paysage qui va naître tout au long du 16 ème siècle .. Il fallut attendre Breughel pour apercevoir la perception lyrique véritablement flamande de la nature et des hommes dans leur vie 
Patenier ( v 1480- 1524 )  Le paysage du Styx - artiste qui forme la transition entre le gothique et la renaissance -relie le passé au futur - On retrouve en lui Durer
Altdorfer Albrecht ( v 1480 6 1538 ) -Les adieux du Christ à Marie -
Breughel Piéter ( L'Ancien) Influence de Bosch et de Patenier -Peintures de scènes paysannes avec un regard satyrique ,mêlé de compassion et d'affection-

 Ses oeuvres principales: Les chasseurs dans la neige- La Tour de Babel - Le repas de noces- Le paysage de Cocagne- Les Aveugles- Les Mendiants- La Fenaison-La journée sombre-La Tempête

 

 

 La Renaissance aux Pays‑Bas. Si les Pays‑Bas, grâce à Érasme, furent terre d'Humanisme, la pénétration de l'esthétique italienne y fut lente et difficile. Elle se heurtait à un art national solide, novateur à sa manière depuis le début du XVe siècle, fort de talents et de réussites éclatantes. Elle s'y trouvait limitée par le caractère particulier qu'y prit l'idéal humaniste, plus tourné vers les problèmes religieux que vers le néo‑platonisme et ses conséquences en matière d'art. Mais pour parcourir des chemins différents, la Renaissance n'y est pas moins présente.

 A la fin du XVe siècle, les formes gothiques dominent naturellement en architecture, où l'on achève, sans rien changer au style, les grandes églises de Malines, d'Anvers, de Bois‑le‑Duc. La sculpture reste fidèle aux leçons de Claus Sluter (tombeau de Marie de Bourgogne à Bruges) et les ateliers de tapisserie de Tournai et de Bruxelles répandent les cartons des peintres du temps. La peinture s'inscrit dans la lignée du réalisme minutieux, baigné de lumière, que les frères Van Eyck avaient cultivé jusqu'à la mort de Jean en 1441. A Tournai et à Louvain, l'art pathétique de Roger van der Weyden (j‑1464) se prolonge avec Dirk Bouts et ses élèves. A Bruges, le vieux Memling (j‑1494) forme Quentin Metsys et Gérard David, qui seront les maîtres du début du siècle. Enfin, le maître mystérieux de Bois‑le‑Duc, Jérome Bosch (c. 1450‑1516) crée un monde fantastique de formes et d'êtres où s'expriment les inquiétudes et les fantasmes de la fin du Moyen Age.

Comme en France, l'italianisme s'introduit après 1510, aidé par les Grands, favorisé par les échanges culturels. Si Gérard David (1460‑1523) conserve la vision traditionnelle, Quentin Metsys (c. 1465‑1530), lié à Érasme, au milieu humaniste anversois est plus sensible aux leçons ultramontaines. Mais c'est à la cour de la régente Marguerite, avec Jan Gossaert, surnommé Mabuse et Bernard van Orley, que les références mythologiques, ,,es cadres d'architecture classique apparaissent dans la peinture, cependant que des éléments décoratifs ornent les édifices nouveaux. Les Pays‑Bas subissent, beaucoup plus que la France, l'influence maniériste, sensible dans l'utilisation de la couleur froide, dans les torsions excessives des formes, dans une certaine confusion plastique. C'est à Bruxelles, devenu le centre majeur de la tapisserie que sont réalisés les célèbres cartons de Raphaël sur les Actes des Apôtres, achèvement de son art et ouverture vers les formes Tourmentées qui succèdent au classicisme:

Malgré tout, l'italianisme reste un élément extérieur à l'art des Pays‑Bas. La tradition nationale triomphe avec l'oeuvre de Pierre Brueghel l'Ancien (c. 1525‑1569). Élève d'un « romaniste », maître en 1551, il voyage deux ans en Italie avant de se fixer en 1554 à Bruxelles, où il mourut. Ses scènes paysannes, à la fois réalistes et chargées de symboles

Le Dénombrement de Bethléem), ses allégories traduisant le désarroi de l'homme devant les malheurs de sa patrie déchirée