(1475-1564)


Artiste de la Renaissance italienne dont l'œuvre de sculpteur, d'architecte, de peintre et de poète marqua durablement l'histoire de l'art occidental. En 1448, il est l'élève de Ghirlandaio et collabore aux fresques du choeur de Santa Maria Novella à Florence. Il étudie ensuite les sculptures antiques de la collection des Médicis dans les jardins de Saint-Marc. Il s'impose rapidement avec la Pietà (1499, Saint-Pierre de Rome) et le David (1501-1504, Galerie de l'Académie à Florence). Ce dernier, placé devant le Palazzo Vecchio, consacre la réputation de l'artiste. En 1508, Jules II lui commande la décoration de la voûte de la chapelle Sixtine, terminée en 1512.

 


chapelle sixtine

Plafond de la chapelle sixtine


Michel-Ange est né en 1475, à Caprese, au sein d'une famille riche de Florence est un de ceux qui, par leur ingéniosité, sont parvenus à donner un regain de vie aux villes européennes à l'époque de la Renaissance. Par son talent indiscutable en peinture, sculpture et en architecture, Michel-Ange fut considéré comme un véritable génie. D'ailleurs, seuls Léonard de Vinci et Raphaël pouvaient rivaliser avec lui. Vasari lui avait également fait l'honneur de lui accordé une place dans sa première édition de Vies des peintres, sculpteurs et architectes..., malgré le fait qu'il était le seul artiste mentionné dans son livre à être toujours de ce monde.

 Étant homosexuel, il ne s'est jamais marié, ce qui lui permit de se consacrer entièrement à sa vie d'artiste. A l'âge de quatorze ans, il est accueilli au palais de Laurent de Médicis. C'est le début d'un apprentissage qui s'est presque fait d'une manière autodidacte. A vingt et un an, son imitation du Cupidon endormi l'a conduit tout droit à Rome.

Rendu à Rome, Michel-Ange a travaillé pour le pape Jules II, qui lui offra de peindre douze apôtres au plafond de la Chapelle Sixtine. Michel-Ange, qui se considérait avant tout sculpteur, a été très déçu par cette offre, mais il n'a pas osé refuser. Finalement, le pape s'est laissé entraîner par la fougue créatrice de Michel-Ange, qui peindra plus de 300 personnages sur les voûtes de la Chapelle, et en fera un véritable chef-d'oeuvre.

En effet, l'époque de la Renaissance a été une période où les papes qui s'y succédaient mettaient tout en oeuvre pour redorer le blason de la capitale spirituelle de l'Europe. Ceci eut pour conséquence de faire émerger les grandes lignes de l'urbanisme classique, telle la perspective monumentale. 

Celle-ci consistait à établir un lien automatique entre la rue droite et un édifice terminal, ce que Michel-Ange illustra parfaitement avec la porta Pia de Rome. Cette commande du pape Pie IV venait briser la tradition, car pour la première fois une porte était tournée vers l'intérieur de la ville. De plus, elle s'inscrivait dans un pur exercice de perspective, puisque le quartier où elle était située était pratiquement inhabité.


En 1501, Léonard de Vinci expose à Florence le carton préparatoire de sa Sainte Anne, suscitant un grand intérêt parmi les artistes. Des dessins de Michel-Ange en témoignent: il en retient une nouvelle forme d'interprétation du rapport entre les personnages, traduits par des masses puissantes, et l'espace qu'ils occupent. Deux médaillons en relief, les Tondo Pitti et Tondo Taddei, bien que traités dans le sens de la vigueur plastique, en sont une illustration.

 Influencé par Léonard, Michel-Ange trouve des solutions à l'une de ses principales préoccupations : la conquête d'un espace permettant d'isoler la figure humaine afin de tendre à l'universalité. En 1504, il se trouve en concurrence avec Vinci pour la décoration de la salle du Conseil du Palazzo Vecchio. Leurs projets respectifs ne sont pas menés à terme, et les cartons seront détruits peu après

En 1505, Michel-Ange abandonne les travaux en cours et quitte Florence pour Rome à la demande du pape Jules II, qui lui a commandé un tombeau monumental, destiné à la basilique Saint-Pierre, encore inachevée.

 La réalisation du mausolée est interrompue, certains désaccords entre le commanditaire et l'artiste ayant provoqué le départ de ce dernier pour Florence en 1506. Le pape, qui tient beaucoup à reconstruire la basilique, veut confier à Michel-Ange la décoration à fresque de la voûte de la chapelle Sixtine et obtient finalement son retour à Rome en 1508.

En 1534, le nouveau pape, Paul III, confirme la commande d'une fresque pour le mur du fond de la chapelle Sixtine, qui doit représenter le Jugement dernier. Michel-Ange se fixe définitivement à Rome et travaille à cette œuvre jusqu'en 1541. Le choix de l'artiste s'écarte résolument de l'iconographie traditionnelle : il imagine une composition mouvementée, sans encadrement architectural et s'organisant autour de la figure du Christ, qui attire tous les regards.  Les idées du milieu réformateur catholique qu'il fréquente alors lui inspirent aussi la décoration de la chapelle Pauline au Vatican.

L'intensité et le style de la Conversion de saint Paul (1542-1545) sont proches de ceux du Jugement, bien que la gamme de couleurs se soit éclaircie. La Crucifixion de saint Pierre, dernière œuvre peinte de Michel-Ange, laisse apparaître un sentiment de détresse face au caractère implacable de la scène qui se déroule dans un climat de calme troublant; la couleur est plus transparente et plus délicate, presque plus sereine. L'activité de Michel-Ange se concentre sur la sculpture, et plus particulièrement sur le thème de la pietà, qu'il traite trois fois entre 1550 et 1564.

Si, dans le domaine de la peinture, la forme reste la manifestation essentielle, la sculpture s'oriente de plus en plus vers un aspect inabouti. La Pietà da Palestrina (vers 1540), la Pietà da Santa Maria del Fiore, destinée à sa tombe et où Michel-Ange s'est représenté sous les traits de Nicodème, et la Pietà Rondanini – inachevée au moment de sa mort, en 1564, et qui fond en une seule masse le Christ et sa mère – sont ses dernières œuvres sculptées.

Le génie multiforme de Michel-Ange a été célébré de son vivant, notamment par Vasari dans sa biographie de l'artiste (1550). Ses préoccupations esthétiques, qui l'amènent à privilégier la forme et le mouvement, s'éloignent de celles d'artistes comme Raphaël et Léonard de Vinci, plus proches du classicisme issu de la Renaissance. Une vision personnelle du monde confère aux travaux de Michel-Ange une dimension qui dépasse l'humain et lui permet, par la création de formes nouvelles, d'anticiper maniérisme et baroque.

 

Laurent II, duc d'Urbino, meurt en 1519, à peine âgé de vingt sept ans. Ses contemporains l'ont déjà surnommé il Pensieroso (« le Penseur »). Michel Ange rend hommage à cette qualité du jeune duc en l'immortalisant dans la pose classique du penseur. il renonce toutefois à faire un portrait fidèle du défunt au profit d'un portrait idéalisé. Laurent apparaît vêtu comme un général romain, perdu dans ses pensées, en une pose contemplative où se lit la mélancolie. Les deux magnifiques figures couchées au pied du duc représentent l'Aurore et le Crépuscule.

MichelAnge: Tombeau de Laurent de Médicis, vers 1525 marbre

Julien de Médicis (1479-1516), duc de Nemours et fils cadet de Laurent le Magnifique, est immortalisé par Michel Ange ,la position assise, avec cuirasse et bâton de commandement. Il se redresse, plein d'assurance, et, au principe de vie contemplative représenté par la statue de Laurent placée à l'autre bout de la chapelle.

 wpe6.jpg (35443 octets)MICHEL ANGE: Tombeau de Julien de Médicis, 1526-1531 marbre

Le chef-d'oeuvre de Michel-Ange jeune est cette Pietà qui figure aujourd'hui parmi les trésors de Saint-Pierre de Rome. Certain que nul autre sculpteur n'était capable de faire mieux que lui, il le prouva en taillant dans un bloc de marbre blanc, de forme pyramidale plus large que haute, un groupe merveilleux de densité et de monumentalité
Le Christ reste vivant, avec Ses veines dilatées par le flux de la vie, Son corps comme détendu dans le sommeil, Son torse qui se coule dans le bras et le giron de Sa mère. Traditionnellement représentée sous les traits d'une femme ravagée par la douleur, la Vierge apparait ici beaucoup plus jeune que son Fils..............

SUITE SUR SITE S V P

http://www.espace-art.net/chef%20d%27ouvre%20enter.htm

 

En terminant, on peut donc dire que la contribution de Michel-Ange a été énorme dans tous les domaines, et que grâce à lui, tous les arts subirent une métamorphose sans pareil.


BIBLIOGRAPHIE

De Vecchi, Pier Luigi. Michel-Ange,peintre. Paris, Editions cercle d'art, 1984.

Harouel, Jean-Louis. Histoire de l'urbanisme. Que sais-je? Paris, Presses universitaires de France, 1993.

Heusinger, Lutz. Michel-Ange. Vie et oeuvres par ordre chronologique. Firenze, Becocci editore, 1984.

Heusinger, Lutz. Michel-Ange. Paris, Philippe Sers Editeur, 1989.

Murray, Linda. Michel-Ange. Paris, Thames & Hudson, 1994.

Sindora, Enio. Tout Michel-Ange. Paris, Flammarion, 1981.