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UN HOMME NOUVEAU, DES IDÉES NOUVELLES

Pour l'Europe, les historiens appellent Renaissance la période qui couvre la fin du XVe et le XVIe siècle : les hommes développent un courant de pensée, l'humanisme, qui fait « renaître » les valeurs de l'Antiquité.

Portrait d'Érasme en 1517. Peinture de Quentin Metsys, école flamande. 

La redécouverte des langues anciennes atteint tous les hommes  cultivés. Érasme fonde à Louvain (Belgique), en 1518, le  Collège des trois langues : on y étudie le latin, le grec et l'hébreu.

Un mouvement d'idées l'humanisme

A la fin du XVe siècle, en Italie, la classe cultivée se passionne pour la littérature, les beaux‑arts, le progrès technique. En quête d'idées neuves, elle s'inspire des valeurs morales et intellectuelles de l'Antiquité. Elle étudie les auteurs grecs et latins, elle redécouvre les monuments antiques.

Sa vision de l'homme est profondément optimiste, d'où le nom d'humanisme donné à ce mouvement : l'homme naît beau et bon, sa grandeur d'âme est incontestable.

La diffusion de l'humanisme

L'humanisme gagne rapidement l'ensemble de l'Europe. Les humanistes voyagent, se rencontrent, échangent leurs points de vue et leurs techniques. Certains entretiennent entre eux une abondante correspondance.

Les humanistes critiquent la rigidité de l'Université. Ils fondent des collèges. L'enseignement qu'on y donne, axé sur la curiosité et la liberté, développe l'esprit critique. On y étudie le latin, le grec, la Bible, les mathématiques...

A la recherche des textes antiques

Éducation à la Renaissance
À la Renaissance, les humanistes travaillent à un renouveau de l'éducation et de l'instruction. Les études, plus systématiques, comportent désormais des niveaux et les disciplines se diversifient. L'apprentissage du latin est au cœur de cette nouvelle éducation pour laquelle l'étude des Anciens se conjugue avec la morale chrétienne : grammaire et humanités, puis rhétorique, arts de plaire et de persuader sont tous étudiés dans la langue antique de référence. Dans cette peinture italienne de la Renaissance, Massimiliano Sforza, le fils du duc de Milan, assiste à une leçon collective.
Biblioteca Trivulziana, Milan, Italy/Bridgeman Art Library, London/New York

http://fr.encarta.msn.com/media_102640147/%C3%89ducation_%C3%A0_la_Renaissance.html

 

Les humanistes recherchent les oeuvres des auteurs grecs et latins oubliées dans les monastères. Les manuscrits retrouvés sont copiés, corrigés, complétés, commentés...

Princes et dignitaires de l'Église achètent à prix d'or des manuscrits grecs de l'Antiquité rapportés d'Orient et constituent de remarquables bibliothèques.

Mais cette Renaissance ne concerne que les classes riches de la société : le peuple n'a pas accès à la culture et ne profite guère des innovations techniques.

La Renaissance artistique

De nombreux artistes d'Europe se rendent en Italie pour étudier les vestiges de l'Antiquité et travailler avec les maîtres du temps (Michel‑Ange, Raphaël...). Léonard de Vinci est l'exemple même de l'homme de la Renaissance : il est à la fois peintre, sculpteur, architecte et ingénieur.

Sculpteurs et peintres réalisent de remarquables nus où la beauté triomphe. L'architecture n'est pas

en reste : en France, la construction des châteaux de la Loire allie classicisme français, apports italiens et antiques.