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INTRODUCTION

Ce que fut l'Europe de la Renaissance par  DENYS HAY

A PARTIR des IVe et Ve siècles, époque où notre continent commence son évolution autonome, l'histoire de la civilisation européenne présente une série de mutations successives. Ces changements survenus dans la manière d'être sociale et dans la conception générale de la vie et de l'art

 Il y eut, dans la «Renaissance», une large part de «Gothique». Sur ce point, il est bon d'insister dès l'abord. Si par Renaissance, nous entendons une période qui s'étend approximativement sur les XVe et XVIe siècles, il est certain que tout ce qui se rattache à cette époque est «Renaissance», de même que tout ce qui se passa au XVIIIe siècle est «du XVIIIe».

 Mais le terme de Renaissance est, depuis si longtemps, appliqué, dans un sens plus restreint, à un moment de la culture européenne, de la littérature, de la science et des beaux‑arts, qu'il recouvre non seulement une période donnée mais aussi les problèmes de cette période. C'est là une difficulté qu'il ne faut jamais perdre de vue. Les hommes et les événements appartiennent à la Renaissance, mais ce que nous considérons comme le véritable style Renaissance fut loin d'être universellement répandu avant la fin de l'époque ainsi désignée.


Des humanistes, beaucoup d'artistes même, prirent de plus en plus conscience que leur oeuvre devait être à la mesure des réalisations des civilisations grecques et romaines de l'Antiquité. En même temps, les Européens, envahis de l'Est et menacés de l'Afrique du Nord par les Turcs, accrurent leur savoir et leur hégémonie sur le monde grâce aux grands voyages de découvertes. Commerçants et colons devaient rapidement faire suite à ces voyageurs ; il ne leur fallut pas longtemps pour atteindre l'Afrique du Sud, les Amériques, l'Inde, les Indes orientales et le Japon.

Les gens de cette époque vécurent aussi dans une période de troubles religieux. Depuis l'adoption du christianisme en Europe, jamais les hommes n'avaient été amenés à repenser si profondément la nature du culte et la signification de la religion dans la vie quotidienne. Il faut réfléchir  avant de trouver des causes qui entraînèrent autant de dissensions que celles qui naquirent entre catholiques et protestants.

. L'Europe était encore essentiellement une société agraire et, dans ce domaine comme en religion, la nature de la vie de la Renaissance était radicalement opposée à la nôtre, même si les plus importants progrès culturaux furent surtout réalisés dans les villes.

Cette période vit fleurir des individus hors du commun (comme les adversaires glorieux que furent Henri VIII et François ler), des artistes comme Léonard de Vinci et MichelAnge, des écrivains dont les noms, comme celui de Machiavel, sont devenus des slogans.

Cet âge nous apparaît comme celui d'un changement constant avec, assez souvent, des violences. En politique, nous observons les fortunes changeantes des guerres dynastiques. L'Europe se transforme en un immense champ de bataille quand les Habsbourg et les Valois enrôlent les autres nations occidentales dans leurs luttes. L'Italie, proie de choix en raison de sa culture, fut elle‑même victime de ces campagnes dont l'ampleur dépassa tout ce que l'on avait vu dans les conflits précédents.

L'Italie n'était évidemment pas un pays unifié.

La péninsule se composait d'un certain nombre d'États jaloux les uns des autres, toujours prêts à s'affronter et incapables de conclure des alliances durables, capables de tenir en échec les armées de France, d'Allemagne et d'Espagne.

 Mais ce manque d'unité entre États entraîna une extraordinaire diversité qui enrichit considérablement la culture de la Renaissance italienne. Non seulement il y avait au sein de l'Italie des États dont les gouvernements et les structures sociales différaient, mais ils témoignaient aussi d'une extrême diversité dans leurs attitudes intellectuelles. Au milieu du XVIe siècle, seuls Venise et les États de l'Église avaient réussi à conserver leur liberté. Milan et Naples étaient des dépendances espagnoles et Florence avait été forcée d'abandonner son statut républicain pour devenir un duché dirigé par la famille des Médicis et dépendait de l'Espagne, même si ce n'était pas formellement.

Cinquante ans auparavant, ce fait avait été considéré comme un désastre. La liberté dont jouissait Florence comme république contrastait avec son assujettissement et l'Italie semblait une nation laissée exsangue par les canons et les lances de ses voisins. Mais selon certaines théories, c'est grâce aux guerres d'Italie de 1494 que la civilisation italienne se serait répandue dès le début du XVIe siècle.

"Ainsi naquit une légende selon laquelle l'Italie devait mourir pour que le reste de l'Europe pût vivre."

 

  Bartholomé Bernassar Jean Jacquart Le XVIe ARMAND COLIN Bibliothèque municipale Arcachon  - d'autres textes de ces auteurs vous expliqueront mieux cette période si féconde) 

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