Artemisia Gentileschi. Cette Italienne (1593-1652),  fille du maître baroque Orazio Gentileschi, a fait tout son apprentissage technique auprès de lui. Violée par un des assistants de son père et torturée pour vérifier si elle ne mentait pas pour son viol, Artemisia fuit Rome pour Florence et le mécénat des Médicis. Elle ne doit pas tarder à nourrir sa famille par ses toiles, étant donné que son mari revient souvent la bourse vide... Elle finit par le quitter pour rejoindre Naples. L'oeuvre d'Artemisia est marquée par de nombreuses scènes mythologiques ou bibliques. Influencée par le Caravage et le travail de son propre père, elle a dû se battre pour pouvoir peindre des corps d'hommes nus. Son père le lui refusait (foutue autorité paternelle de l'époque). Dans Judith décapitant Holopherne, Artemisia reprend le jeu de clair-obscur cher au Caravage mais insuffle à Judith et à sa servante une force et une sérénité dans leurs gestes qu'aucun homme n'a peint avant elle. La décapitation est présentée au premier plan, le sang jaillissant du coup d'Holopherne en grandes gerbes. Le spectateur est pris par la scène.



 


 
Ill. 1 : Judith décapitant Holopherne, 1611-1612, Naples, Museo e Gallerie nazionali di Capodimonte, huile sur toile.
 
  1. "Artemisia Gentileschi, artiste peintre et femme libre". Par Pascal Beaudet sur  : http://sisyphe.org/article.php3?id_article=995
     
  2. Article "La peinture et les femmes" sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Femmes_peintres
     
  3. Article "Elisabeth Vigée-Lebrun sur Wikipédia :  http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_Vig%C3%A9e-Lebrun
     
  4. Article "Marie-Guillemine Benoist" sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Guillemine_Benoist
     
  5. Article "Berthe Morisot" sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Berthe_Morisot
     
  6. Article "Mary Cassat" sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mary_Cassatt
     


http://gazette.ditaime.com/article/183.html

 


 

Artemisia Gentileschi  : célébrée à son époque, elle a été progressivement déconsidérée jusqu’à ce que son œuvre disparaisse quasi complètement. Il est vrai qu’elle a souffert du discrédit dont tous les caravagistes ont écopé. Toutefois, le préjugé contre les femmes est puissant : au XIXe siècle, une de ses œuvres dont la signature est clairement visible au bas du tableau a été attribuée au Caravage. Qui dit mieux ?

Le procès " le plus célèbre " en histoire de l’art

Artemisia Gentileschi a laissé plus de traces qu’une autre à cause d’un procès retentissant contre son professeur de perspective, qui l’a violée alors qu’elle avait 18 ans. Les actes du procès ont été conservés et on peut ainsi suivre le déroulement de celui-ci en détail. Il faut dire qu’à l’époque, on se défendait soi-même et on poursuivait facilement. Le Caravage et le père d’Artemisia ont été ainsi poursuivis pour diffamation par le peintre Giovanni Baglione. Le Caravage n’en sera d’ailleurs pas à un procès près tout au long de sa vie tourmentée.

Artemisia perd sa mère jeune, ce qui n’est pas sans répercussion sur les événements de l’année 1611. Pour parfaire ses connaissances en perspective, son père engage un ami et un associé, Agostino Tassi. Celui-ci la séduit puis la viole et, pour continuer à avoir des relations charnelles avec elle, lui promet le mariage. Ce qu’il n’a pas révélé, toutefois, c’est qu’il est déjà marié ; il tente de faire assassiner sa femme mais (heureusement !) échoue. Plusieurs mois passent, puis Orazio Gentileschi, le père d’Artemisia, porte plainte contre Tassi.......

 

A SUIVRE SUR LE SITE